Maya, drôle de prénom me direz vous ? Je le dois à mon père qui est un passionné de cette civilisation. Ca tombait bien puisque ma mère avait bien aimé le dessin animé avec une petite abeille espiègle et pensait que ça influencerait mon caractère. Oui, j’ai des parents un peu étranges parfois. Cela dit j’aime bien mon prénom, il est court, facile à retenir et en même temps on ne l’entend pas partout ! Je crois même que je n’en ai jamais croisée une autre et tant mieux parce que j’aime être unique. C’est peut être dû au fait que je n’ai ni frère ni sœur. J’aurais bien aimé, quand j’étais petite du moins, mais mes parents avaient déjà eu tellement de mal à m’avoir ! Vous imaginez donc aisément que j’ai été plus que chouchoutée.
Mes parents tenaient – et tiennent toujours en fait – un centre équestre à côté de Sarlat. Ils y donnent des cours d’équitation, organisent des balades et accueillent aussi des chevaux en pension. Du coup depuis mon plus jeune âge, j’adore ces animaux ! J’en ai même deux : Eclair et Sunshine. Et c’est cette passion qui a fait, que j’ai toujours voulu devenir vétérinaire. Pour ça, j’étais bonne élève. Surtout que j’étais assez timide petite donc je n’étais pas du genre à mettre le souk en classe. Je n’avais pas non plus beaucoup de copains, juste mes trois meilleures amies. Elles faisaient de l’équitation aussi et on adorait faire vivre tout plein d’aventures à nos barbies. Ah, la belle époque ! Oui je peux dire que mon enfance était dorée. Il n’y a eu aucune drame, je croyais que la vie serait toujours aussi belle et facile. C’est beau d’être un enfant !
Parce qu’à l’adolescence ça a commencé à se gâter. Rien de dramatique je vous rassure. Je n’ai pas été violée, je ne suis pas tombée dans la drogue ou quoi. Juste que j’ai compris que tout le monde n’est pas beau et gentil. On s’est moqué de moi parce que ma poitrine a mis de longues années avant d’apparaître (et elle ne ressemble toujours pas à celle d’une bimbo), je n’étais plus la meilleure en cours parce que la géométrie me rendait dingue par exemple, des garçons m’ont brisé le cœur… Bref la vie quoi ! Mais surtout l’année de mes seize ans, ma grand-mère est morte. Ce fut terrible car j’étais très proche d’elle. Mon père a eu beaucoup de mal à s’en remettre surtout que mon grand père n’a pas supporter de perdre sa femme et qu’il s’est laissé mourir, nous quittant un an plus tard. Je savais bien qu’ils n’étaient pas éternels mais c’était très dur. J’ai toujours mes grands parents maternels mais je ne les vois quasi jamais. Ma mère ne s’est jamais bien entendue avec eux et je la comprends !
Je n’ai pas grand-chose à dire de plus sur cette époque, je suis bien contente d’en avoir fini avec le lycée, l’acné et les cours de gym ! J’ai obtenu mon BAC avec mention bien, j’étais contente. Mais que faire ? Je n’avais malheureusement pas un assez bon niveau en sciences pour faire une école vétérinaire, je m’en rendais bien compte. Mais c’est difficile de savoir quoi faire de sa vie à seulement 18 ans et en toute honnêteté je n’avais pas envie d’aller à la fac. Du coup, vu que pendant les vacances (et même le reste de l’année, avouons le) je travaillais au haras, j’ai continué ! J’ai aussi trouvé un boulot à mi temps de secrétaire dans une agence immobilière. De mes amies d’enfance, je n’en voyais plus qu’une : Cécile. On était inséparable. A vingt ans on a même décidé de quitter le cocon familial et on s’est pris une coloc. J’ai rencontré mon premier amour qui était notre voisin : Lukas. On a vécu une année super mais la seconde… Notre relation s’est dégradée petit à petit, on s’éloignait, on se disputait, je le soupçonnais d’aller voir ailleurs. Au final j’ai rompu et on a déménagé parce que vivre sur le même palier que son ex… L’angoisse !
Voilà où j’en suis maintenant. Je vis toujours avec Cécile et on s’éclate ! Je suis passée agent immobilier à plein temps mais j’aide souvent mes parents. Ce n’est pas une corvée, c’est un réel plaisir car les chevaux sont mon oxygène ! Là je vais partir en vacances pour la première fois depuis deux ans et on a opté pour un camping. Pourquoi ? Parce que c’est convivial et qu’on a envie de se faire plein de potes pour faire la fête !! Arcachon, here I come !